La manière de jouer dite « classique » oppose de 2 à 4 joueurs qui forment à tour de rôle un mot. Dans la plupart des pays, les compétitions s'organisent, à l'instar des tournois d'échecs, en rondes de matchs singuliers, à un contre un. C'est ainsi que le monde anglophone propose tous les deux ans un championnat du monde.
Le jeu classique n'a pas suscité le même engouement pour la compétition chez les francophones car, dès 1970, l'avocat bruxellois Hippolyte Wouters imagine la formule « duplicate » qui permet la participation simultanée de plusieurs centaines de joueurs. Chacun dispose de son propre jeu, qui reproduit la grille commune à tous, et cherche tous les coups sur des tirages imposés par un arbitre. Il rédige au bout d'un temps déterminé, de une à trois minutes, un bulletin-réponse comportant sa trouvaille. L'arbitrage s'appuie désormais sur l'informatique, des logiciels fournissant instantanément la solution optimale. Celle-ci est annoncée par l'arbitre et placée sur la grille commune, qui sert de point de départ pour le prochain tour. Tous les participants jouent en solo sans adversaire, ont leur propre grille, et chaque joueur remplace sur sa grille la solution optimale retenue par l'arbitre, puis continue à chercher le meilleur score qu'il peut trouver avec le tirage suivant. Le classement général s'établit par addition des scores obtenus.
La généralisation de l'Internet permet désormais de proposer les mêmes parties simultanément dans plusieurs lieux. Il est possible de jouer en ligne, contre d'autres adversaires ou contre des ordinateurs
La fédération française revendique environ 16 000 licenciés, dont 2 500 scolaires, dans environ 1 000 clubs
Depuis 2003, sous l'impulsion de quelques passionnés, on assiste à un véritable développement du Scrabble classique en club et en compétition (règlements, compétitions et classements).
Le classement français de duplicate comporte environ 16 000 adeptes, et le classement classique environ 1 600 passionnés.